
Une centaine de collectivités réunies au sein de l’association France Urbaine que préside Johanna Rolland, maire de Nantes (photo), appellent le gouvernement à puiser dans les expérimentations concluantes menées par différentes agglomérations membres, pour alimenter le projet France Travail. Lequel représente un chantier phare de l’exécutif, pivot de la stratégie de « plein-emploi d’ici à la fin du quinquennat ». La mission du futur organisme étant d’améliorer l’accompagnement des entreprises et celui des personnes.
Pour les quelque 108 communes adhérentes de France Urbaine, la mise en musique de ce projet reste « trop segmentée » et manque de cohérence, Il faut, dit l’association, « veiller à la définition d’une approche globale des parcours et des politiques de l’emploi ». Elle incite à s’intéresser de plus près aux publics éloignés de l’emploi. Les jeunes bénéficiaires du RSA apparaissent comme des cibles prioritaires, mais il faut aussi s’adresser aux autres catégories menacées d’exclusion : « La baisse du taux de chômage conduit dans de nombreux territoires à mettre l’accent sur les modalités d’insertion des publics les plus éloignés de l’emploi et à se mobiliser fortement sur l’accompagnement de personnes aux parcours complexes susceptibles de mobiliser un accompagnement pluridisciplinaire et progressif ».
Dans ce cadre, les agglomérations et les métropoles entendent valoriser leur rôle de financeurs, d’animateurs et d’ensembliers à l’échelle des bassins d’emploi. France Urbaine rappelle que de nombreux modèles de « consortiums locaux » ont été mis en œuvre ces dernières années, dont notamment Angers Loire développement et Défis emploi Pays de Brest. Le gouvernement est invité à s’en inspirer. Selon la feuille de route de France Travail, des expérimentations territoriales devraient être déployées dans dix bassins d’emploi début de 2023.