
Le Groupe Diot-Siaci, spécialisé dans le conseil et le courtage en assurance de biens et de personnes pour les entreprises, publie les résultats de sa dernière étude réalisée avec l’Ifiop sur l’attachement des salariés à leur emploi.
Cette enquête réalisée au quatrième trimestre 2022, a été menée auprès d’un échantillon de 1003 salariés (public et privé). Si les trois quarts des salariés (75%) estiment être heureux dans leur travail. La grande majorité́ des salariés français (77%) estime en faire plus que ce qui est attendu. Parmi eux, 42% considèrent que ce surinvestissement n’est pas reconnu. Ce sentiment est plus ancré chez ceux qui alternent télétravail et présence sur site.
L’étude montre aussi que l’envie de démissionner augmente, malgré le risque, bien perçu par les intéressés. Plus de la moitié des salariés (53%) songe actuellement à démissionner (dont 15% « souvent » et 38% « de temps en temps »). La rémunération apparait comme d’autant plus essentielle aujourd’hui que les salariés associent davantage le travail à un élément contraignant (41%) ayant pour objectif de gagner de l’argent, qu’à un moyen d’épanouissement (32%). Seuls 24% des salariés interrogés estiment que le travail est avant tout un moyen de trouver leur place dans la société. Cette perception du travail comme facteur d’intégration sociale est en baisse continue depuis quelques années Le travail demeure important, mais il n’est plus aussi structurant. De moins en moins de salariés lui confèrent une fonction statutaire essentielle.
En filigrane, il se dégage de cette étude de nombreuses différences générationnelles qui préfigurent les évolutions à venir dans le monde du travail. Aujourd’hui, la perception utilitariste du travail est encore plus vraie chez les 18-24 ans qui le perçoivent davantage que leurs aînés comme une nécessité pour gagner de l’argent (49% d’entre eux, +9pts vs les 35 ans et plus), alors que pour les plus de 50 ans, le travail constitue toujours un bon moyen de trouver sa place dans la société (29%, +10pts vs les 18 à 24 ans). L’impact des différences générationnelles se traduit également dans le rapport à la démission : 25% des moins de 35 ans la perçoivent comme une opportunité, quand c’est le cas pour seulement 16% des 35 ans et plus (et 14% des salariés seniors).
« Là où les jeunes envisagent massivement au moins un type de mobilité (74% des moins de 35 ans), c’est le cas pour moins de la moitié des salariés seniors (46%). Si la progression dans l’entreprise reste un élément important pour toutes les catégories d’âges, les jeunes sont enclins à envisager d’autres chemins plus hybrides, et recherchent pour beaucoup l’acquisition de nouvelles compétences dans leur métier actuel (50% des 18-24 ans le citent au total comme principale aspiration professionnelle pour les prochaines années) », insiste l’étude.