
Shocking ! Un cadre sur sept s’est a déjà été en situation de découvert bancaire à cause d’une avance de frais professionnels. C’est le fracassant constat de l’étude que publie Mooncard, Fintech basée à Paris qui propose une solution unique de dématérialisation des frais professionnels. Réalisée en partenariat avec l’Ifop, elle confirme que les notes de frais pèsent sur les finances personnelles des cadres, notamment avec l’inflation.
Huit cols blancs sur dix font régulièrement des notes de frais, dont 28% au moins une fois par mois. Pour 11% d’entre eux, ces avances sont supérieures à 500 euros par mois. Pour 4%, la somme atteint, voire dépasser 1000 €. C’est lourd quand, dixit un sondé, « les notes de frais sont réglées en retard après le paiement du salaire. ». Ou encore : « C’est hallucinant de devoir faire la trésorerie d’une entreprise. » ; « Utiliser sa propre carte bancaire et attendre 1 mois avant de se faire rembourser».
C’est de moins en moins tenable, 30% des cadres qui font des notes de frais affirment avoir connu des difficultés financières à cause du remboursement différé Parmi eux, 58% ont déjà été en situation de découvert bancaire. Cette proportion atteint 64% pour ceux qui ont des dépenses lourdes de carburant. Les télétravailleurs ne sont pas à l’abri. Pour preuve, 82% des cadres qui travaillent à distance au moins un jour par semaine sont concernés.
Seules 18% des entreprises remboursent en moins d’une semaine, contre 47% en deux semaines ou plus. Preuve de la lourdeur des procédures internes ? Plus l’entreprise est grande, plus elle s’allonge : 37% des cadres de TPE (10 à 19 salariés) doivent attendre plus de deux semaines, contre 53% de ceux de grandes entreprises de plus de 5000 salariés. Gare à ceux qui égarent les justificatifs et bon courage face aux services comptables tatillons.
« Nous savions que les notes de frais pesaient sur les finances des cadres, mais pas à ce point-là. Les résultats de cette enquête doivent nous alarmer car l’inflation risque d’aggraver la situation rapidement. Ils nous invitent aussi à remettre en cause jusqu’au concept même de notes de frais : est-il encore normal de demander aux salariés d’avancer de l’argent à leur employeur ? Alors que nous avons tous les outils pour supprimer les avances de frais, ce serait une véritable conquête sociale », explique Pierre-Yves Roizot, CEO de Mooncard (photo).
L’entreprise n’est pas gagnante à ce jeu. En plus de la démotivation induite, l’enquête montre que la pression semble pousser certains cadres à se refaire sur le dos de l’employeur. Ainsi, 66% de ceux qui ont déjà été en difficulté financière ont fait passer des dépenses personnelles en notes de frais, contre 18% en moyenne.