Prévention : SNCF Voyageurs agit pour stopper les agressions contre ses agents

Halte aux agressions dans les trains et en gare. La compagnie déplore en moyenne de 14 actes de violences verbales ou physiques chaque jour. L’an dernier, le personnel a subi 5 330 actes de violence (injures, outrages, menaces, violences physiques, etc. r, dont 900 ont donné lieu à une déclaration d’accident de travail, avec ou sans arrêt de travail). Plus inquiétant, ce phénomène est en hausse (+ 9% rapport à 2021).  « Les violences verbales ou physiques envers nos agents en relation avec les clients sont un véritable fléau. Elles touchent tout le monde : hommes ou femmes, dans toutes les régions, dans les trains comme dans les espaces de vente ou en ligne. Chaque dérapage, chaque insulte, chaque violence est un outrage de trop que nous ne pouvons pas accepter », clament à l’unisson Patrick Auvrèle, directeur sécurité de SNCF Voyageurs et Valérie Boismartel, responsable de la Sûreté.

 

En interne, des précautions sont prises. Tous les agents et managers sont systématiquement formés aux enjeux de sûreté est systématiquement intégrée à la formation de tous les agents et managers, pour leur apprendre à prévenir ces situations et savoir les gérer au mieux en se protégeant, ou pour accompagner les salariés victimes. Chaque agent en relation avec les clients est équipé d’une application d’alerte en cas d’extrême urgence, disposant ainsi d’un moyen d’alerte selon plusieurs modes de déclenchement et en toute discrétion.     Des caméras-piétons sont en cours de déploiement auprès de tout agent assermenté et volontaire. Après une phase d’expérimentation réussie menée en 2020 et 2021, ce sont plus de 1 800 caméras qui sont déployées, avec une intensification à venir en 2023. Les agents qui l’utilisent et les clients soulignent qu’au-delà de l’effet dissuasif lié au simple port de la caméra, le déclenchement d’un enregistrement permet d’apaiser la grande majorité des situations et de revenir à des échanges plus sereins et à un voyage apaisé. Par ailleurs, en cas de dépôt de plainte, l’enregistrement permet d’identifier les auteurs du fait et de faciliter l’enquête de police.

 

D’autres actions sont menées pour renforcer l’analyse de ces violences et le partage d’informations et d’initiatives : organisation de forums Sûreté régulièrement sur tout le territoire pour partager ces enjeux avec les agents, réalisation de diagnostics sûreté sur certains sites prioritaires en lien avec les acteurs locaux (mairies, associations, préfectures, etc.) et sociaux ; systématisation des retours d’expérience internes pour améliorer le dispositif.

 

En complément, une campagne de sensibilisation du grand public démarre. Elle vise à dénoncer la gravité de ces violences et prévenir des sanctions encourues. . Les outrages aux agents sont passibles d’une peine de 6 mois d’emprisonnement et de 7 500€ d’amende.