
Le bureau de l’Unédic a adopté ce 8 juin les prévisions financières du régime d’assurance chômage jusqu’en 2024. Le retour du régime d’assurance chômage aux excédents se confirme, en dépit du contexte économique et géopolitique. Résultat : l’organisme va entamer le remboursement de sa dette. Laquelle s’établirait, fin 2024, à 35 Md€, auxquels s’ajoutent 18,7 Md€ au titre des mesures d’urgence. Ce fardeau « restera durablement marquée par la crise Covid-19, avec le financement des mesures d’urgence pour soutenir les demandeurs d’emploi, les salariés et les entreprises », souligne la gouvernance.
Néanmoins, l’amélioration du solde du régime confirme la trajectoire de désendettement. Ainsi les dépenses totales du régime d’assurance chômage s’établiraient à 40 Md€ en 2022, contre 49,4 Md€ précédemment. « La conjoncture économique et les règles d’Assurance chômage appliquées depuis fin 2021 contribueraient à diminuer les dépenses d’indemnisation en 2022 » est-il précisé. Ces effets se poursuivront en 2023 et 2024. Les dépenses totales se stabiliseraient ainsi à hauteur de 39,9 Md€ et de 40 Md€.
Concernant les recettes, elles augmenteraient cette année, atteignant 42,5 Md€. La hausse tiendra principalement à la dynamique des salaires liée à l’inflation. Elle se poursuivrait en 2023 (43 Md€) et en 2024 (44,2 Md€). Cette stabilisation des dépenses et cette augmentation des recettes se traduiraient par l’amélioration du solde du régime, confirmant les excédents en 2022 (+2,5 Md€), puis en 2023 (+3,1 Md€) et en 2024 (+4,2 Md€). Sur ces trois années, les deux tiers des excédents résultent de la mise en œuvre de la réforme d’assurance chômage.