
Le déficit de la protection sociale devrait de se résorber de moitié en 2015 par rapport à l’année précédente. Il s’établirait à 3,9 Mds€, au lieu de 7,9 Mds€, milliards, selon le compte provisoire que publie la Drees, commune à Bercy, et aux ministères des Affaires sociales et du Travail.
Les oracles sont formels, les dépenses de protection sociale ont augmenté moins vite que les recettes. : 1,6 % d’un côté, 2 % de l’autre. Le montant servi au titre des prestations de protection sociale, qui englobe 94 % du total des dépenses, devrait s’élever à 701 Mds€, en hausse de 1,6 %. Cela représente un coup de frein, le bond de +2,2 % effectué en 2014. Les dépenses afférentes à la maladie (29%de l’ensemble des prestations) atteignent 201Mds €. Elles augmentent de 2,5%, un rythme également plus modéré qu’au cours de la période antérieure. Même tendance pour les dépenses liées à l’invalidité : elles progressent de 1,6% en 2015, loin des 3,4% enregistrés en 2014.
La note de la Drees souligne par ailleurs la bonne tenue des comptes liés au risque accidents du travail et maladies professionnelles (AT-MP), dont les décaissements diminuent plus nettement encore qu’en 2014 : — de 3,7% contre -1,5% en 2014. « Cette diminution tient, d’une part, au gel des rentes AT-MP et, d’autre part, à la baisse des dépenses liées à l’amiante », est-il précisé. Les prestations du risque famille comptent pour 54Mds €. Ce montant est quasiment stable, tout comme les prestations liées à la famille et au logement. Seule la dynamique des prestations du risque emploi serait plus soutenue en 2015 qu’en 2014, à 44,2 Mds€. » Cette hausse est toutefois atténuée par la mise en œuvre des nouvelles dispositions de la convention d’assurance chômage de mai2014: droits rechargeables, nouvelle règle de cumul allocation-salaire, relativisent les experts.