
Pour la Mutualité Française, il subsiste « des angles morts du projet de réforme » concocté par le gouvernent. L’organisation est ie que le projet aurait dû être l’occasion de repenser la place du travail et le rôle des séniors dans la société. A la place, l’exécutif s’est arc-bouté sur le seul paramètre de l’âge légal en négligeant les répercussions sur les autres branches de la protection sociale , dont la santé, les accidents du travail , les maladies professionnelles et le chômage, surtout en fin de carrière.
« La précédente réforme des retraites a montré que l’augmentation d’un an de l’âge moyen dans les entreprises a contribué à faire croître la sinistralité en prévoyance d’environ 10 points, le nombre d’arrêts de travail longue durée et le risque de décès augmentant », insiste la Mutualité Française, soulignant que le report de l’âge de départ pourrait augmenter le nombre de personnes « ni en emploi ni en retrait».
Bref, « le seul paramètre de l’âge de départ à la retraite est insuffisant pour atteindre l’équilibre global du système en répercutant des dépenses sur d’autres branches de protection sociale ». Afin d’enrichir le débat, l’organisation présdée par Eric Chenut (photo) suggère ’’autres sources de financement . Elle propose de « revenir aux principes qui ont guidé la création du fonds de réserve des retraites en l’abondant quand la conjoncture est favorable et en sanctuarisant son utilisation. Si le fonds avait été abondé comme initialement prévu et si son utilisation n’avait pas été détournée de sa finalité originelle d’amortissement des cycles conjoncturels, la question du financement d’ici 2027 se poserait avec beaucoup moins d’acuité ».