
Nouvelle législature, possibilités nouvelles d’inspirer des réformes plus favorables,, semble penser Prism’emploi qui fédère la profession. Son président, Gilles Lafon (photo), épaulé par la déléguée générale, Isabelle Eynaud-Chevalier, ont présenté ce 28 juin les propositions de l’organisation professionnelle en vue d’améliorer le rôle du secteur dans l’économie nationale.
Ils ont pris soin de mettre en avant les dispositions qui profiteraient simultanément aux salariés de la branche, aux intérimaires, aux entreprises utilisatrices et aux agences d’emploi. Prism’emploi préconise dans ce registre d’accroître le pouvoir d’achat des intérimaires des premiers niveaux, à coût du travail constant. Cela passerait par des réductions de charges sociales. Il est aussi question de renforcer la protection de la santé et sécurité au travail des intérimaires , via « ne répartition plus responsabilisante » du coût des accidents du travail entre agences d’emploi et entreprises utilisatrice. Autres préconisations : Profiter de la future réforme du service public de l’emploi (notamment si France Travail voit le jour), afin de former un plus grand nombre de travailleurs temporaires , en particulier ceux qui envisagent une reconversion vers les métiers en tension. Dans le même temps l’intérim serait décrété levier essentiel d’employabilité.
Cela n’empêche pas prism’emploi d’avancer des pions pour stimuler le business. L’organisation propose carrément de « supprimer toutes les restrictions juridiques qui font obstacle au développement du CDI intérimaire (48 000 contrats répertoriés). La solution envisagée est radicale : « mettre fin sans délai à l’expérimentation du CDI d’employabilité » accusé de faire une concurrence biaisée à CDII. En outre, le délai de carence devrait être abrogé. Autrement dit, les employeurs auraient l’autorisation de « renouveler les missions selon leurs besoins », tout en conservant une durée maximale de l’enchaînement des contrats. Pour couronner le tout, les cas de recours au travail temporaire serait lié à la situation de l’intérimaire. Ce serait, veut croire Prism’emploi, protecteur pour les seniors et les personnes handicapées. Dans la même logique, les agences d’emploi pourraient être autorisées à délivrer des prestations en matière de ressources humaines, hors du strict champ du recrutement. L’on songe à la formation et à l’accompagnement dans l’emploi.