Retenue sur rémunération : Monoprix perd une nouvelle manche

Prompt à effectuer des retenues sur prime au détriment de salariés n’ayant pas rempli leur « Objectif performance », Monoprix, contraint par le tribunal judiciaire de Nanterre (92) à restituer les prélèvements indus, affirme que l’opération est complexe. La société a donc demandé par référé un délai de grâce de 10 mois pour s’exécuter. La réponse des juges vient de tomber, c’est niet. Motif : il n’est pas possible d’accorder un délai de grâce en matière de créances salariales

 

Par ordonnance de référé rendue le 25 mars 2022, le tribunal judiciaire de Nanterre déboute l’employeur de toutes ses demandes. La décision initiale étant exécutoire dans un délai de deux mois à compter de sa notification, l’entreprise est sous le coup d’une astreinte de 10 000 € par jour de retard et par infraction.

La CGT Monoprix et la Fédération CGT Commerce et Services actifs dans ce dossier se disent déterminées « à faire valoir les droits des salariés de Monoprix malgré toutes les tentatives de l’enseigne pour s’y soustraire »