
Une étude de la société Egon Zehnder , ténor du conseil en leadership, confirme que les conseils d’administration ont encore du chemin à faire pour « devenir les acteurs du développement durable » et des champions des critères environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG). Il ne suffit pas d’afficher des intentions.
L’enquête, intitulée « Boards: Stepping Up as Stewards of Sustainability », a été menée auprès des 100 plus grandes entreprises mondiales. Elle indique que 80 % des conseils d’administration disposent de comités de développement durable. De fait, un peu plus d’un quart des administrateurs étaient membres d’un comité pertinent et 45 % des comités étaient évalués comme étant engagés dans les questions environnementales, sociales et de gouvernance (ESG).
Toutefois,, il existe un gap entre les intentions et les actes. Les poids lourds de l’économie mondiale disent accorder la priorité au développement durable, mais « de nombreux progrès restent à faire ». Notamment en matière de composition des équipes dirigeantes, de culture d’entreprise, d’état d’esprit et de gouvernance.
Egon Zehnder formule des recommandations. La société de conseil prône des « conseils d’administration diversifiés, dotés d’une culture du courage, d’une divergence de compétences et d’un état d’esprit flexible ». Elle recommande de « placer l’ESG au cœur des activités du conseil d’administration. Cela exige que le conseil, guidé par le président, adopte une approche flexible, sachant que les plans changeront au fur et à mesure de l’évolution du voyage ». Autre prescription : privilégier la formation et l’autoréflexion du conseil d’administration. Si les sessions de formation et les consultations d’experts sont des outils utiles au début du parcours de durabilité, les membres du conseil doivent prendre sur eux d’être curieux et de se tenir au courant des questions ESG pertinentes ». Il est aussi préconisé d’instaurer une diversité d’âge et de sexe pour remettre en question les mentalités. Il a été constaté que les conseils diversifiés ont tendance à mieux fonctionner que les entités homogènes.
L’étude est formelle : « Bien qu’il y ait eu une amélioration de la mixité, les entreprises gagneraient à ajouter des personnes plus jeunes à leur conseil, afin de bénéficier d’un large éventail de perspectives ». Bref, les conseils d’administration doivent remettre en question les pratiques actuelles ».