Rude bataille en vue au congrès de la CGT  

Cherchez la femme : Marie Buisson, adoubée par  le timonier sortant, Philippe Martinez, ou Céline Verzeletti, challenger surprise soutenue par plusieurs fédérations ?  La première est jugée trop timorée pour mener les combats sociaux que la confédération entend livrer : augmentation des salaires et des pensions, nouveaux droits sociaux, défense de la retraite à 60 ans, semaine de 32 heures, etc. Céline Verzeletti, radicale d’entre les durs, a toutes ses chances. La tension monte dans les rangs, à l’approche de ce 53ème Congrès de la CGT qui se tiendra du 27 au vendredi 31 mars, à la Grande Halle d’Auvergne de Cournon-d’Auvergne, près de Clermont-Ferrand.

 

La désignation de la nouvelle secrétaire générale ne sera pas le seul sujet  au cours de cette semaine décisive.  Il sera aussi question d’audience de la confédération. Elle s’est sensiblement érodée, lui faisant perdre durablement la place de premier syndicat. Cette couronne arrachée par la CFDT n’est pas près d’être reconquise. Dans la fonction publique, l’avance se réduit.  L’équipe sortante veut croire au rebonbd. Elle fait miroiter les 31500 nouvelles adhésions enregistrées en 2022. C’est bien, mais moins que les 37 000 de 2019.

 

Le bilan des actions menées risque également d’être douloureux. Jusqu’ici, les grèves et manifestations à répéition n’ont pas permis de satisfaire les revendications phares : retraite à 60 ans, Smic fortement revalorisé, revenu de remplacement, etc. Néanmoins, les positions de la CGT ont été rejointes par les autres organisations, en matière d’augmentations salariales, d’opposition à la réforme des retraites et au changement des règles de l’assurance chômage. L’équipe sortante peut s’en vanter.