
La fin d’année marque le retour, dans de nombreuses entreprises, de la période des entretiens annuels d’évaluation et des entretiens professionnels. Des rendez-vous opportuns pour les salariés qui veulent échanger avec leurs managers sur leurs souhaits en termes d’évolution, notamment au niveau salarial.
Mi-novembre, le cabinet de recrutement spécialisé Robert Half a conduit une enquête auprès d’un panel représentatif de 1 000 salariés français pour connaître leurs attentes en termes de rémunération pour l’année prochaine. Premier constat : plus de la moitié des salariés sondés (54%) envisage de demander une augmentation de salaire lors de l’entretien annuel de fin d’année, et 64% comptent le faire au cours de l’année à venir.
L’enquête révèle également que 44% des salariés ont le sentiment d’être sous-payés. Seuls 35% des sondés estiment être payés en fonction du marché, bien que 56% d’entre eux ont perçu une augmentation de salaire au cours des 12 derniers mois. Les trois premiers arguments sur lesquels les salariés français comptent appuyer leurs demandes d’augmentation sont : primo, le contexte économique etl’inflation ; secundo, l’ancienneté dans l’entreprise ; tertio, les résultats obtenus en fonction des objectifs fixés.
Dans un contexte de tensions sur le marché du recrutement, un salarié sur cinq entend également faire valoir les propositions reçues de la part d’autres entreprises. Une stratégie dont les dirigeants ont conscience, puisque 43% d’entre eux estiment que cette tendance s’est amplifiée au cours de 12 derniers mois.
Concernant les mesures souhaitées par les salariés afin de faire face à l’inflation, la hausse des salaires en proportion de l’inflation est souhaitée par trois d’entre eux sur quatre. Les primes ponctuelles sont attendues par 71% et une hausse de salaires liées aux performances de l’entreprise semble judicieuse à 52% du panel. « Le contexte d’inflation impacte forcément les attentes de salariés. Si le salaire est central, la question de la flexibilité, qui rejoint celle de l’équilibre entre la vie professionnelle et personnelle, demeure, elle aussi, une préoccupation importante. La semaine de 4 jours est une tendance qui s’intensifie et qui pourrait annoncer de nouvelles dynamiques en 2023 on », analyse Laure Charbonneau, directrice chez Robert Half