Salaires : face à l’inflation, la CFE-CGC prône la clause de renégociation automatique

Le syndicat des cadres et agents de maîtrise déplore le sort fait aux salariés en général, aux cols blancs en particulier, à l’issue des dernières négociations annuelles obligatoires (NAO). La CFE-CGC s’appuie sur une enquête  qu’elle a menée auprès de 500 délégués syndicaux négociateurs des accords dans toutes tailles d’entreprises. Il en ressort que 75% des NAO se sont conclues par un accord (signées à 88% par la CFE-CGC).

 

Les principaux dispositifs complémentaires négociés en NAO prennent la forme de : revalorisation des minima (27% des cas) ; une enveloppe dédiée à l’égalité des genres, un  complément d’épargne salariale (23,2% des cas), une Pepa (22,2%) , une revalorisation des indemnités kilométriques (18,3%)  et un supplément de contribution à la prévoyance (10%)complètent le tableau. Globalement,  63% ont obtenu plus de 2% d’augmentation générale, avec dans 57% des cas, des revalorisations différenciées par catégories de salariés. Dans ce contexte,la qualité des NAO est jugée positive par un négociateur CFE-CGC sur deux. La note attribuée oscillant entre 6 et 9 sur 10.

 

Toutefois, souligne l’enquête, a CFE-CGC,   l’enveloppe des augmentations individuelles fait l’objet d’une négociation collective dans plus la moitié des NAO (52,4%). A la différence des augmentations individuelles accordées dans des conditions disparates, et pour une progression moyenne moins intéressante pour les bénéficiaires.

 

 

C’est globalement maigre, face à l’inflation.   Le thème du partage de la valeur, bien qu’obligatoire depuis la loi Rebsamen n’est abordé que dans 36% des NAO. Moins d’un accord sur quatre prévoit une clause de renégociation. Pour la confédération, « Ces chiffres démontrent une certaine qualité de dialogue social qui pourrait, au vu du contexte d’inflation galopante que nous connaissons, être vite fragilisée ». Elle préconise une clause de renégociation – alias revoyure-  qui s’imposerait automatiquement lorsque le SMIC subit deux augmentations au cours de la même année, comme cela est déjà le cas en 2022.