Semaine de quatre jours : une entreprise sur trois envisage de l’expérimenter (sondage)

La sobriété énergétique pourrait accroître l’intérêt du gouvernement et des entreprises pour la semaine de quatre jours. Un sondage du cabinet Robert Half conclut que la France est prête à emboîter le pas à la Belgique.

 En France, au Royaume-Uni, aux États-Unis ou en Belgique, où elle fait partie des mesures du nouveau « deal pour l’emploi », la semaine de 4 jours est au cœur des débats sur l’évolution de l’organisation du travail post-Covid. On lui prête de nombreuses vertus : attractivité pour les recruteurs face au phénomène de « Grande démission », panacée d’un nouvel équilibre de vie pro-perso, amélioration de la productivité individuelle. Elle contribuerait même à faire baisser la facture énergétique.

 

Au pays du présentéisme roi, les employeurs l’ont longtemps regardée avec un intérêt teinté de scepticisme. Mais ils semblent désormais s’ouvrir à la question, influencés par les retours d’expérience réussis. De fait, plusieurs solutions de flexibilité sont prises en compte par les employeurs français.Ainsi, 37 % envisagent de proposer des horaires de travail flexibles pour tous leurs employés, 36 % disent le faire. En outre,  34 % envisagent de contractualiser le fait de finir la journée tôt le vendredi, 30 % disent le faire. D’un autre côté,  35 % envisagent d’offrir des jours de congés supplémentaires, 25 % disent le faire. Par ailleurs, 1 % envisagent de raccourcir la durée des heures de travail (moins d’heures par semaine, à salaire égal), 22 % disent le faire. Autre piste suivie par   25 % des employeurs : mettre en place des congés payés illimités au sein de leur entreprise, 19 % déclarent déjà le proposer.

 

L’enquête Robert Half a été réalisée en ligne en juin 2022 auprès de 300 dirigeants français (directeurs généraux, directeurs administratifs et financiers, directeurs des systèmes d’information, ayant des responsabilités en matière de recrutement), issus d’entreprises de toutes tailles des secteurs privés et publics.