L’enquête que publie ADP ce 22 juillet est formelle : les salariés aspirent à la semaine de quatre jours. L’étude, réalisée auprès de plus de 32 924 actifs dans 17 pays, dont près de 2 000 en France constate que la crise sanitaire continue d’avoir un impact profond sur les modes de vie et de travail des salariés français. Contraints à l’activité partielle durant plusieurs mois, un bon nombre d’entre eux expriment un besoin croissant de flexibilité afin d’améliorer leur équilibre entre travail et vie personnelle.
La tendance est nettement plus marquée dans l’hôtellerie-restauration. Dans ce secteur, 76 % des travailleurs expriment ce vœu, contre une moyenne de 64%, toutes activités confondues. Jusqu’ici, la semaine de quatre est instaurée dans 6 % des entreprises du secteur de l’hôtellerie-restauration (contre 5 % tous secteurs confondus). Et quand une telle organisation est mise en place, 82 % des salariés en profitent.
L’aspiration à la semaine raccourcie ne met pas en cause l’appétence des salariés pour les heures supplémentaires, dont le gouvernement veut faire un levier d’augmentation du pouvoir d’achat. Selon l’étude ADP, « la question des heures supplémentaires s’avère être un enjeu déterminant. Tous secteurs confondus, 27% des employés (40 % dans l’hôtellerie) estiment qu’ils travaillent gratuitement 6 à 10 heures par semaine ».