Suivre la consigne gouvernementale en faisant preuve de sobriété énergétique dans l’entreprise, c’est bien. En discuter préalablement les  représentants du personnel, c’est mieux. Tel est le message que les instances de la CFDT adresse aux employeurs et indirectement à l’exécutif qui a omis de fixer un cadre minimum, même si certaines des dispositions suggérées sont issues de réflexions menées en partenariat avec les partenaires sociaux au niveau national.

 

De fait,  certaines mesures annoncées par les employeurs souvent dans la précipitation, parfois par souci de soigner leur image RSE, sont susceptibles d’impacter la santé des salariés. Et cela nécessite au moins consultation. Ainsi, la MAIF prévoit de  limiter la température de chauffage à 19°C dans tous ses établissements. L’été, la température de climatisation restera à 27°C.  L’eau  chaude sera arrêtée dans les sanitaires, la réfrigération des fontaines à eau sera proscrite.

 

La CFDT révèle que «  plusieurs enseignes de la grande distribution ont déjà annoncé qu’elles allaient baisser la température dans les magasins sans avoir évoqué les conséquences que cela pourrait avoir sur les conditions de travail ». Des groupes industriels songent à modifier les horaires de travail, y compris en élargissant les plages nocturnes. Curieusement, ce thème ne figure pas encore au calendrier des négociations sociales.