
Le nouveau statut de l’Agence française de développement (AFD, bras armé de la coopération française), validé par un arrêté paru le 14 juin, fait enrager les syndicats. Le gouvernement estime avoir fait évoluer positivement les conditions de rémunération, par le biais d’une augmentation de l’échelle des salaires et de l’instauration de nouvelles primes de fonction et de performance. La CGT, le SNB (CFE-CGC) et FO n’y voient qu’un bonneteau par lequel l’administration prive les salariés les plus modestes de l’agence de garanties telles que la prime d’ancienneté et le supplément familial, «afin de financer des avantages qui concernent les mieux lotis ».
Sur la forme, le trio syndical déplore l’absence de concertation crédible. «Les nombreuses réunions provoquées par la direction n’ont en effet été qu’un simulacre de négociation ». Pour couronner le tout, certains agents de l’AFD, notamment avec ceux recrutés dans les états étrangers, restent moins bien traités que leurs collègues français, selon les représentants des syndicats contestataires. Ils regrettent « Cette situation discriminatoire, héritée des colonies ». Le SNB-CFE-CGC, la CGT et Force Ouvrière ont déclaré saisir le Conseil d’Etat, « compte tenu du caractère manifestement illégal de cet arrêté ».