
Le groupe de téléphonie et de services numériques a présenté le 16 février dernier son plan stratégique, baptisé Lead the future. Il s’appuie sur quatre piliers. Primo, valoriser le cœur de métier. Secundo, capitaliser sur les infrastructures dans tous les pays où le groupe est présent. Tertio, renforcer la position d’Orange dans la cybersécurité. Quarto, poursuivre la croissance, tout en serrant les cous. Dixit la DG, Christel Heydemann, « Je sais pouvoir compter sur l’engagement des salariés d’Orange pour la réussite de ce plan ».
Les syndicats ont une autre appréciation. Pour la CFE-CGC, le pilotage par la réduction des coûts obère toute perspective de croissance et la sous-traitance à outrance dégrade la fourniture des services. Le syndicat se dit particulièrement inquiet du déclin d’un fleuron économique de notre pays. Il est catégorique : « le nouveau plan stratégique n’apporte aucune réponse aux enjeux. La première richesse d’Orange que sont les personnels a été oubliée, c’est regrettable ».
Pour FO, « la seule logique financière ne peut déterminer la stratégie d’Orange et être supportée par les salariés ». La fédération FOCom se reste « opposée à une politique de filialisation et de sous-traitance à outrance ». Elle se préoccupe de l’emploi : « L’avenir du Groupe dépendra de la capacité à recruter pour faire face au non-remplacement des départs et pour répondre aux besoins essentiels en expertise et jeunes talents ».