
Suppressions de postes : Sanofi ne prend plus de gants
Le groupe Sanofi a présenté la semaine dernière ses orientations stratégiques d’ici à 2025. aux représentants du personnel. Ces derniers découvrent un projet de fermeture du site de Chilly-Mazarin (91). Elle impliquera le transfert des laboratoires sur le site de Vitry-sur-Seine (94) et des fonctions support au siège de Gentilly (91), soit 1500 postes impactés. La CGT du groupe affirme que seuls . 40 % des salariés pourraient être reclassés. Le syndicat ajoute que 680 à 1200 autres emplois sont menacés, dans le cadre de ces prévisions. « La coupe est pleine », hurle la CFDT. La CGT a fait le bilan des 14 dernières années : « sur la période, Sanofi a fermé ou cédé 14 sites et supprimé 7 400 postes en France, et cela tant en Recherche, que mise en forme et distribution pharmaceutique, mais aussi en production de principes actifs suppressions de postes CDI ». Et tout cela « malgré les plus de 2 milliards d’euros d’aide d’argent public ».
La CFDT estime que l’entreprise hypothèque son propre avenir par cette stratégie de la terre brûlée : « Sanofi s’ampute encore davantage de sa recherche et surtout de sa capacité d’innovation. La R et D a besoin d’une vision claire et à long terme ».
De son côté, l’entreprise préfère mettre l’accent sur les postes qu’elle crée, mais dont le nombre reste très en deçà des suppressions. Il est question de recruter près de 500 nouveaux collaborateurs au total en 2022. Sanofi dit rechercher des collaborateurs dans de nouveaux métiers du digital (data analysts, scrum masters, développeurs Full Stack, etc. , dans les spécialités scientifiques (pilotage des essais cliniques, experts ARNm ou oncologie), en passant par les métiers industriels (opérateurs de fabrication, techniciens de production. Sachant que le groupe compte 20 000 collaborateurs dans l’Hexagone. Ils sont répartis sur 29 sites