Transition écologique et dialogue social :  la CFE-CGC et  la CGT rejettent  l’accord national interprofessionnel

Patronat et syndicats avaient clos le 11 avril la discussion paritaire relative à la transition écologique et au dialogue social, engagée depuis juillet 2022. Le résultat de ce cycle de 9 mois de travail et de 12 séances de négociation ne convainc pas tous les négociateurs. La CFE-CGC et la CGT font savoir ce 23 mai qu’elles ne sont pas signataires du texte issu des tractations. Pour le syndicat de Montreuil, le document « manque cruellement d’ambition et est très loin des attentes de la CGT. C’est une nouvelle occasion manquée d’atteindre des objectifs de lutte des entreprises contre le réchauffement climatique ».  Pour la CGT, l’accord n’est  ni normatif ni prescriptif, il ne crée aucun droit supplémentaire permettant aux salariés de se saisir réellement de la question environnementale, ni aucune obligation nouvelle pour les employeurs. Il se contente de rappeler la loi et d’énumérer de bonnes pratiques ».

 

Sur la même longueur d’onde, la CFE-CGC s’étonne que le texte « dont le patronat nous a rappelé pendant 9 mois qu’il avait vocation à être un relevé de discussion se transforme en proposition d’acord national interprofessionnel ». Pour l’organisation des cadres et des agents de maîtrise, ce « texte ne contient strictement aucun droit nouveau ».  Ce sujet doit être pris à bras le corps et avec beaucoup de volontarisme par tous ceux dont l’action au quotidien est susceptible d’avoir un impact sur l’environnement, au premier rang desquels les représentants des entreprises : les partenaires sociaux. La CFE-CGC est formelle : « Dans l’entreprise, aucune organisation syndicale digne de ce nom n’accepterait qu’un texte rappelant simplement la loi soit appelé accord syndical.   Le rôle des partenaires sociaux est de créer par la négociation des droits nouveaux en phase avec les enjeux sociaux et sociétaux du moment ».

 

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