Travail en horaires atypiques : près de 10,4 millions de salariés concernés (Dares)

Une analyse de la Dares, signée Arthur Nguyen, constate un léger recul du travail en horaires atypiques, suite à la crise sanitaire.  Le nombre de personnes concernées était stable depuis sept ans.  En 2021, 45 % des salariés travaillent en moyenne au moins une fois, sur une période de quatre semaines, en horaire décalé, c’est-à-dire le soir, la nuit, le samedi ou le dimanche. Le travail le samedi est le plus répandu (36 % des salariés). Cela concerne 10,4 millions de personnes.

 

 « Ces modalités de travail sont plus courantes dans les secteurs d’activité qui répondent à des besoins de continuité de la vie sociale, tels que l’hébergement-restauration, le commerce ou le transport-entreposage. Elles touchent également davantage les salariés de la fonction publique qui assurent la protection et la sécurité des personnes et des biens ainsi que la permanence des services de soins », souligne la Dares.

 

Les intéressés ont des durées du travail plus longues que les autres, ainsi qu’une organisation du travail plus contraignante. En outre, les salariés à temps partiel pratiquent moins fréquemment les horaires atypiques (40 %) que ceux à temps complet(46 %). Ils travaillent moins le soir (17 % contre 27 %) et la nuit (5 % contre 11 %). Ils sont cependant autant mobilisés que les autres le samedi et le dimanche, notamment parce qu’ils sont plus présents parmi les employés. De plus, certains travaillent surtout le week-end pour « suivre des études ou une formation » au cours de la semaine.