Hays, actif mondialement dans le recrutement spécialisé, publie les résultats de son étude annuelle de rémunérations en France, 12e du genre. Elle interroge quelque 1 500 personnes (candidats et entreprises) dans de 25 secteurs d’activité.
Premier constat : près de la moitié des salariés n’espèrent pas être augmentés. Chaque année, de nombreux candidats demandent des augmentations qui n’aboutissent pas toujours. Parmi les 42% d’entre eux ayant fait une demande d’augmentation l’an passé, seulement 19% l’ont finalement décrochée. Pour l’année prochaine, 47% des candidats n’envisagent pas d’obtenir d’augmentation de salaire. Ceux-là pourraient tabler sur les lors de consolation. Les entreprises qui ne peuvent pas augmenter les salaires se tournent vers d’autres mesures. Les avantages offerts ales plus fréquents sont la mutuelle (42%), le travail flexible (40%), les véhicules de société ou indemnités kilométriques (31%), les tickets restaurants (29%) et les jours de vacances supplémentaires (28%).
Seconde observation : un autre levier de fidélisation réside dans l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée. Le télétravail a majoritairement a participé à développer la tendance. Pour 34% des candidats, si leur entreprise réinstaurait le retour à 100% en présentiel, ils chercheraient un emploi ailleurs. Et 22% souhaiteraient, dans ce cas, des horaires plus flexibles. Les entreprises ont bien compris cette demande de la part des candidats notamment dans cette période de marché de l’emploi tendu. Ainsi, la fidélisation des collaborateurs fait partie des domaines d’investissement prioritaires (33%). Plus de 65% d’entre elles ayant opté pour un mode de travail hybride (télétravail et présentiel) afin de s’adapter aux besoins des candidats. « Si la rémunération et les avantages restent des sujets importants pour les talents sur le marché de l’emploi dans le contexte actuel, cette étude met en exergue le défi actuel des entreprises : le besoin d’attractivité pour attirer de nouveaux talents et celui de fidéliser ses collaborateurs. Désormais il est nécessaire pour les entreprises de raisonner en termes de qualité de vie au Travail et de valoriser un équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle. » commente Oualid Hathroubi, directeur de Hays Paris (photo).