Les femmes peu séduites par les métiers du numérique et de l’ingénierie (étude Opiiec)

L’ observatoire paritaire des métiers de l’informatique, de l’ingénierie, des études et du conseil (Opiiec)  publie les résultats d’une étude portant sur l’attractivité des métiers du numérique et de l’ingénierie pour les femmes . Elle s’appuie sur les réponses de 148 entreprises et 794 salariés du secteur.

 

Premier enseignement, la représentation des femmes demeure faible, avec seulement 21% de professionnelles occupant des postes de cheffes de projets informatiques et responsables informatique. Le second enseignement concerne l’orientation à l’école et la connaissance limitée des métiers du numérique et de l’ingénierie. Cela contribue à la persistance de stéréotypes de genre et à la faible orientation des filles vers ces métiers. Le troisième enseignement porte sur les obstacles à l’intégration au monde du travail. Selon l’étude Opiiec,  88% des entreprises du numérique et 73% de leurs homologues de l’ingénierie déclarent recevoir peu de candidatures.

 

Concernant l’évolution professionnelle, des écarts salariaux persistent, avec 68% de satisfaction parmi les femmes du numérique contre 74% chez les hommes, et 48% de satisfaction salariale parmi les femmes de l’ingénierie contre 57% chez leurs collègues masculins. Les femmes rencontrent également des difficultés dans la conciliation entre vie professionnelle et personnelle, ainsi que dans l’accès aux opportunités de progression de carrière.

 

Pour faire face à ces problématiques, les employeurs mettent déjà en place des dispositifs. Selon l’étude de l’observatoire, 64% des organisations du secteur du numérique interrogées disposent d’un accord d’entreprise visant à promouvoir l’égalité professionnelle. C’est aussi le cas de 63% des entreprises du secteur de l’ingénierie. Des actions telles que la création d’outils de sensibilisation, l’identification de collaboratrices-ambassadrices des métiers, la désignation de référents pour lutter contre le harcèlement sexuel et les comportements sexistes, ainsi que des partenariats avec des organismes de formation sont mis en place pour promouvoir la diversité et l’égalité professionnelle.

 

Pour accélérer le mouvement, la Fédération Cinov, représentant les employeurs, s’engage pleinement à soutenir les entreprises de la branche dans leurs efforts qui contribuent à favoriser l’attractivité de leurs métiers auprès des femmes, à combattre les stéréotypes de genre et à créer des environnements de travail inclusifs.