Lending DeFi vs. placements bancaires : rendements potentiels et risques

Depuis toujours, les placements bancaires classiques, tels que les livrets, les comptes à terme, les obligations sécurisées… représentent une part majeure de l’épargne mondiale, en raison de leur stabilité et du soutien réglementaire dont ils bénéficient. Toutefois, ces dernières années, un nouveau type de placement commence à conquérir le cœur des utilisateurs : la finance décentralisée ou DéFi.

Celle-ci est devenue au fil des années une véritable alternative au système financier traditionnel. En 2025, elle a connu un essor fulgurant, enregistrant en juillet une augmentation de 4 500 milliards de dollars de la valeur totale bloquée. Grâce à la blockchain, elle permet à tous d’accéder à des services de prêt, d’épargne ou d’échange sans passer par un intermédiaire.

Aujourd’hui, la question qui se pose est la suivante : lequel de ces placements offre les meilleurs rendements ajustés du risque ? Comment comparer un livret A plafonné et garanti à un protocole DeFi rémunérant en tokens volatils ? Cet article met en lumière les logiques, les chiffres et les perspectives sur ces deux approches de l’investissement.

Panorama des placements bancaires traditionnels

Dépôts à terme, livrets réglementés et comptes rémunérés

Le livret A, le LDDS, LE PEL et autres comptes rémunérés sont des produits réglementés, dont les conditions sont fixées par les banques ou l’État. Le capital est liquide dans la plupart des cas, ou bloqué pour une durée connue. En cas de faillite de l’établissement bancaire, le Fonds de Garantie des Dépôts et de Résolution (FGDR) couvre les dépôts à hauteur de 100 000 euros par déposant et par établissement. Cette garantie rassure les utilisateurs, en particulier dans les périodes d’instabilité économique.

Rendements historiques et facteurs d’influence

Les rendements des placements bancaires dépendent en grande partie des décisions des banques centrales. Lorsque les taux directeurs baissent, les livrets sont peu attractifs. Pendant près d’une décennie, les taux d’intérêt proches de zéro ont réduit les rendements réels, souvent inférieurs à l’inflation. Ces dernières années, avec la remontée des taux pour lutter contre l’inflation, les rémunérations des livrets réglementés ont grimpé légèrement, sans toutefois dépasser durablement le niveau de vie chère.

Profil de risque et de sécurité

Malgré leur faible rentabilité, ces placements ont l’avantage d’une prévisibilité quasi totale ainsi que d’une grande sécurité. De fait, le risque de défaut bancaire est limité dans les pays développés, notamment grâce à la supervision prudentielle. Pour les épargnants prudents, ce type d’investissement reste une base solide.

Le lending DeFi : principes, rendements et risques spécifiques

Comment fonctionne le prêt décentralisé ?

Le lending DeFi repose sur des protocoles automatisés comme Aave, Compound ou Spark, qui permettent à des emprunteurs et des prêteurs de se rencontrer à travers des smart contracts. Dans les faits, l’utilisateur dépose des crypto-actifs dans un pool de liquidité. En retour, il perçoit un rendement. Les emprunteurs doivent généralement sur-collatéraliser leur prêt, c’est-à-dire déposer une valeur supérieure à celle empruntée afin de garantir la solvabilité du système en l’absence d’intermédiaire humain.

Sources de rendement

Les prêteurs sont rémunérés par les intérêts payés par les emprunteurs, mais également par des tokens de gouvernance émis par le protocole. Ces « incentives » peuvent gonfler considérablement le rendement brut, surtout lors de phases de forte adoption. Toutefois, ces gains sont souvent libellés en actifs volatils, ce qui complique l’évaluation réelle du rendement net.

Risques majeurs

La DeFi est un environnement jeune et instable où les risques sont nombreux : volatilité des crypto-actifs utilisés comme collatéral, faille dans les smart contracts, manipulation d’oracles de prix, évolution réglementaire brutale… Pour évaluer la solidité d’un protocole, on peut s’inspirer des critères utilisés pour classer les meilleurs sites de casinos en ligne, tels que la transparence des taux de redistribution, la sécurité technique et les audits indépendants. De la même manière, comparer les garanties, la liquidité et la réputation permet de sélectionner, dans la jungle des protocoles, ceux offrant le meilleur couple rendement/risque.

Analyse comparative : rendement ajusté du risque

Pour comparer ces deux types de placement, on peut utiliser différentes méthodes de calcul, comme Sharpe (qui analyse le rendement excédentaire sur volatilité), Sorttino (qui pondère uniquement les pertes) ou Value at Risk (qui évalue la perte maximale attendue sur un investissement sur une période donnée).

Sur 12 mois, un placement bancaire de type livret A générerait 3 % nets, avec une volatilité nulle. Un pool DeFi stablecoin comme USDC sur Aave peut afficher 6 à 8 % annuels, avec une volatilité modérée, mais un risque technique évident. En revanche, sur un protocole offrant 15 % en tokens natifs, le rendement peut s’effondrer si le marché crypto entre en bear market. L’environnement macroéconomique pèse donc différemment sur les deux univers.

Diversification et allocation de portefeuille

Pour constituer un portefeuille équilibré, il ne faut surtout pas miser sur une seule classe d’actifs. La diversification est la clé. D’un côté, les produits bancaires assurent une stabilité précieuse, notamment pour les fonds de précaution. De l’autre, la DeFi constitue un investissement dynamique à fort potentiel de rendement à intégrer progressivement dans le portefeuille. Dans cette optique, les investisseurs aguerris peuvent allouer 5 à 15 % de leur capital sur des produits en stablecoins pour limiter la volatilité. Les stratégies hybrides permettent de combiner rendement et maîtrise du risque, à condition d’être bien informé.

Cadre réglementaire et perspectives futures

En Europe, le cadre MiCA (Markets in Crypto-Assets) encadre les émetteurs de crypto-actifs et les plateformes. Parallèlement, certaines banques explorent des services DeFi « compliant » ou créent des ponts entre finance traditionnelle et blockchain. Dans l’avenir, on pourrait voir apparaître des actifs réels (Real World Assets) tokenisés, ou des assurances on-chain pour couvrir les dépôts DeFi. Ces innovations pourraient réduire l’écart de perception entre finance décentralisée et finance réglementée. La réglementation sur le lending DeFi évolue rapidement.

Conclusion

La DeFi séduit par des rendements supérieurs, mais les risques technologiques, réglementaires et de marché sont élevés. Les produits bancaires, eux, offrent un rendement modeste, mais une sécurité renforcée. La finance étant un secteur en pleine évolution, il est essentiel de s’informer, de diversifier intelligemment et d’ajuster ses choix à son profil de risque.

Benjamin Murin

Benjamin Murin

Je m'appelle Benjamin Murin, 30 ans, je suis à la tête d'une entreprise dans l'industrie . Fort de 15 ans d'expérience dans l'industrie, je suis passionné par l'entreprenariat et la formation. Mon objectif est de simplifier et enrichir le parcours des entrepreneurs grâce à des ressources et des conseils pratiques.