Les services financiers dans l’industrie du jeu d’argent, des piliers de sécurité ?

L’industrie du jeu en ligne, et en particulier le secteur des casinos en ligne, reposent sur un élément central pourtant oublié par le grand public : les services financiers. Sans eux, aucun dépôt, retrait ou transfert, est donc sans aucune possibilité de récupérer ses gains ne seraient réellement possibles. 

Caché derrière le terme un peu de générique de services financiers se trouve ainsi une structure complexe de flux monétaires, de régulations et de technologies de paiement que nous allons nous efforcer de décrypter ici pour vous.

Au croisement de la finance et du divertissement

« L’industrie du jeu en ligne génère des revenus colossaux, mais qui ne peuvent être assurés que si les transferts de fonds entre les joueurs, les opérateurs et prestataires le sont également » explique expert invité Lewis Constable

Les opérateurs, ce sont les plateformes de jeux (les casinos en ligne mais aussi les sites de paris sportifs) qui s’appuient sur des prestataires financiers (Mastercard, Paypal, Skrill) pour effectuer les transactions initiées par les résultats des joueurs.

Ces prestataires doivent donc être capable de gérer d’énormes quantités de données, presque autant de masses de flux financiers mais aussi et surtout d’effectuer tout ceci dans le respect de la loi. Des lois parfois différentes en fonction des pays dont sont issus les plateformes de jeux et les joueurs. 

En effet, les réglementations imposées par l’Autorité Nationale des Jeux (ANJ) en France ne sont pas les mêmes qu’au Canada. Pourtant, un opérateur doit être capable d’harmoniser l’ensemble. 

Les flux financiers : du dépôt à la distribution 

Dépôt de fond

Quand un particulier dépose de l’argent réel pour profiter par exemple d’un bonus de casino sans dépôt encaissable Canada comme on peut en trouver sur les plateformes testées ici, plusieurs étapes s’enchaînent de manière invisible pour le joueur :

  • Le joueur envoie à l’opérateur sa demande
  • L’opérateur vérifie la traçabilité et la viabilité de la demande : notamment que le compte bancaire par exemple soit approvisionné et légitime
  • L’opérateur s’assure également du chiffrement et de l’éventuelle conversion des devises
  • Une fois ces étapes validées, le montant demandé est crédité sur la plateforme utilisée par le joueur.

Ces opérations sont majoritairement gérées par les services financiers, qu’en réalité les prestataires (la banque ou le portefeuille électroniques) se contente d’autoriser. En somme, ce sont les services financiers qui font véritablement l’opération, tandis que le prestataire financier sert avant tout à imposer des barrières et des pare-feu pour empêcher que l’argent soit déplacé illégitimement.  

Retrait et paiement des gains

Un processus similaire s’effectue dans le sens inverse lors du retrait. À la différence que des étapes de vérification supplémentaires s’appliquent : contrôle d’identité KYC (Know Your Customer) puis des contrôles anti-fraude & blanchiments d’argent avant de transférer l’argent. Selon les niveaux de risques et les processus internes de l’opérateur, cela ne prend jamais plus de 72 heures.

De nos jours, ces vérifications sont largement automatisées notamment grâce à l’intelligence artificielle et des solutions de reconnaissance de documents. Elles analysent des milliers (peut-être plus) de transactions simultanément pour débusquer toute anomalie financière. 

Comme disait la présidente de la Banque Centrale Européenne Christine Lagarde : «  l’argent n’a pas d’odeur, mais il a une traçabilité ».

Le rôle des fintech

Vous vous en doutez, les technologies de finance joue donc un rôle crucial… dans nos jeux ! C’est par leurs expertises et innovations que le secteur du jeu en ligne peut-être aussi performant et de plus en plus transparent. 

On a tendance à l’oublier car nous y sommes désormais habitués, mais les paiements instantanés ou les portefeuilles électroniques étaient il y a encore quelques années des nouveautés difficiles à expliquer à un néophyte. Désormais, l’innovation complexe à décrypter se situe du côté de la blockchain, qui reste nébuleuse pour une bonne partie du grand public. 

Et au-delà de la technique, leurs progrès soulèvent régulièrement de véritables questions d’éthique. Les opérateurs utilisent les données récoltées par les services financiers pour prévenir l’addiction ou encore définir des plafonds de dépenses pour protéger les joueurs. Parfois contre leurs propres excès.

Conclusion

Les services financiers forment le socle bien souvent invisible sur lequel s’équilibre une plateforme de jeu en ligne. Ils garantissent la sécurité, la réglementation et la confiance des joueurs, tout en jonglant avec les différentes contraintes inhérentes aux différents pays. 

Dans un contexte de mondialisation extrême, couplé à celui de la croissance accélérée du secteur, la collaboration entre services financiers et opérateurs de jeux est indispensable pour assurer des parties en ligne plaisantes et totalement sécurisées. 

On pourrait croire que cela va de soi pourtant, mais comme le rappelle le patron de la Commission des Jeux du Royaume-Uni : « L’intégrité financière n’est pas une option pour l’industrie, c’est une condition d’excistence ».

Et c’est bien les services financiers qui en sont les premiers fers de lance.

Benjamin Murin

Benjamin Murin

Je m'appelle Benjamin Murin, 30 ans, je suis à la tête d'une entreprise dans l'industrie . Fort de 15 ans d'expérience dans l'industrie, je suis passionné par l'entreprenariat et la formation. Mon objectif est de simplifier et enrichir le parcours des entrepreneurs grâce à des ressources et des conseils pratiques.