Un nouveau risque pour les recruteurs des établissements de soins : la prolifération des faux diplômes

Dans le secteur médical, les mensonges sur le parcours et les qualifications peuvent avoir des conséquences gravissimes.  Au profit de la pénurie de personnel qualifié dans le secteur, un nombre important de candidats n’hésite pas à tricher sur leur CV pour obtenir un emploi . C’est un risque sanitaire pour les patients, mais aussi pour les recruteurs. EveryCheck, start-up implantée à Paris et à Rennes, spécialiste de la vérification d’informations alerte sur la prolifération des parcours falsifiés. Ses experts mettent en exergue trois cas caractéristiques datant de cette année 2022. .

 

1-Fausse expériences médicale au sein d’un EHPAD.

La candidate prétend être aide-soignante qualifiée. Lors d’un contrôle de référence, il est apparu que l’intéressée est agent de service hospitalier. La différence est notable puisque l’aide soignant est responsable du soin des malades : notamment les toilettes, l’habillage, l’aide à la mobilisation, à l’alimentation. L’agent des services hospitaliers assure uniquement le ménage et l’entretien des locaux hospitaliers. Deux métiers très différents

 

 2-Diplôme de technicien en imagerie médicale usurpé

Le postulant présente un diplôme de technicien supérieur en imagerie médicale et radiologie thérapeutique (DTS IMRT). Après étude du document par les équipes de vérification, il s’avère qu’il s’agit d’un faux. L’intéressé n’a jamais passé l’examen idoine. Le titulaire du DTS IMRT est capable de réaliser des radios pour diagnostiquer d’éventuelles fractures ou lésions. Il peut aussi utiliser des rayons ionisants pour détruire des tumeurs. On comprend à quel point l’utilisation d’un faux diplôme sur cette profession peut avoir des conséquences dramatiques.

 

3- Parchemin factice acheté via internet

Les équipes d’EveryCheck ont reçu le diplôme d’une candidate afin  procéder à sa vérification. Il s’agissait faux grossier acheté sur un site internet. Les indices ? Faute d’orthographe sur le libellé, identité de l’organisme l’ayant délivré, en l’occurrence « mon-diplôme.com », dont le cachet mentionne : « délivré par République de mon diplôme.com y est visible.

 

« Une mauvaise embauche revient en moyenne à 6500€ à l’entreprise, sans parler du du risque juridique  dans de nombreux secteurs (sanitaire et social, médical, encadrement d’enfants, secteur bancaire etc.). Nos statistiques montrent que 12% des CV vérifiés présentent au moins une information frauduleuse majeure. La vérification de références permet donc de gagner en sérénité» commente Yohan Zibi, CEO et co-fondateur d’EveryCheck.